Pour nos vœux, nous avons tendance à être bavards…

Nous demandons à nos clients, fournisseurs et partenaires un gros effort de lecture. Effort récompensé par quelques « bonbecs », c’est notre tradition depuis une dizaine d’années. Vous n’avez pas eu les vôtres ? Dépêchez-vous de passer nous voir : il en reste !

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Ça le prend chaque année début janvier, ça doit être un excès de vacances : Pierre rassemble l’équipe pour une réunion au sommet.
— Bon, vous savez qu’il va falloir songer à nos vœux ?
— (…) x 4
— Non mais, arrivés le 10 janvier, va falloir vraiment que l’on y pense, les filles. Notre stratégie, c’est d’être les derniers à le faire, mais avant le mois de juin, quand même !
— Ouaih, mais qu’est ce qu’on va faire cette année ?
Julie sursaute :
— Oh, on n’a qu’à offrir des bonbecs ! Hein, c’est bien des bonbecs ? Quand est-ce qu’ils arrivent, qu’on les goûte ?
Pierre intervient :
— Oui, c’est bien les bonbons, mais si je vous ai réunies, ce n’est pas pour parler bonbons, mais “message”, Julie, il nous faut un message !
Malou se lance :
— Ben, on pourrait parler de ce que l’on fait, de ce que l’on propose.
Malou est très vite coupée par Cécile :
— Ce n’est pas très original… Et puis, il faut faire attention, si on dit que l’on fait des plaquettes, des sites internet, des vidéos, des trucs et des machins, ça fait un peu homme-orchestre…
— Tiens, homme-orchestre, c’est bien, ça, comme image ?
Laura lève le nez :
— Oh ben non, ça fait un peu manipulateur !
— Manipulateur ? résonnent les quatre voix de Pierre, Malou, Cécile et Julie.
— Ben oui, un chef d’orchestre avec sa baguette, c’est un peu manipulateur.
— Mais on ne te parlait pas de chef d’orchestre, mais d’homme-orchestre !
— Oh, on peut se tromper ! Ça fait pas un peu ringard, un homme-orchestre ? Je ne vois pas le message du tout.
— Ben si ! Un homme-orchestre, ça joue de l’harmonica, du mirliton, du ukulélé, de la cymbale… Comme nous, on fait des plaquettes, des sites internet, des magazines, des vidéos, du packaging, des panneaux, des roll-up…
— Ouais et alors ?

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— Ben, l’homme-orchestre, il n’a pas de costard-cravate, il ne fait pas de cérémonie, mais il bosse, il invente, il se mouille ! Nous, on ne raconte pas de salades à nos clients sur la stratégie multiscreen, le social CRM, le story-telling et compagnie, on leur parle français, Madame ! On ne va pas leur proposer des trucs et des machins qui vont dans tous les sens, on cherche à faire une communication qui fonctionne !
— Ah ouaih, l’homme-orchestre n’a pas beaucoup de prétentions et au final, il sait toujours se placer là ou il faut, tout le monde le regarde et l’écoute !
— Tiens, c’est comme notre communication culinaire. Y’en a qui vont faire des recettes super-prétentieuses avec des ingrédients que personne n’a, et d’un compliqué ! Comme s’il s’agissait de remporter le concours de la photo culinaire la plus maniérée ! Alors que nous, on pense à l’objectif de départ. Si c’est « faire acheter de la tomate » ou « faire acheter du saumon », on va faire une recette simple, une photographie naturelle qui donnera envie de cuisiner la tomate ou le saumon, et d’en acheter !
— Tu sais que l’on pourrait parler des relations presse ? C’est un peu similaire. Nous, on ne fait pas dans les mondanités, ce n’est pas notre carnet d’adresses qu’on met en avant. On travaille davantage sur le contenu. On sait ce qui intéresse le journaliste puisque l’on est confronté aux mêmes problématiques rédactionnelles, alors on lui fournit un contenu efficace qui a toutes les chances de lui rendre service.
— Pareil pour la vidéo : on ne fait pas des films pour le plaisir d’appliquer les derniers effets spéciaux à la mode, on se situe davantage dans l’écriture d’un scénario qui marche et qui répond à la stratégie de communication.

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Pierre reprend les choses en mains, il n’aime pas trop quand on part dans le bla-bla (et pourtant, lui, quand il commence, hein, bon…) :
— Vous vous éparpillez, là, les filles. Ne pas oublier que l’important, c’est qu’on conjugue les outils de comm’ de nos clients, qu’on les fait fonctionner ensemble. Je dis toujours qu’on ne se contente pas de faire des « sites internet », ni des « plaquettes », on fait de la communication, ça va du logo à la page Facebook de l’entreprise, de la rédaction du contenu à la réalisation d’une présentation multimédia, et même jusqu’à la décoration des locaux de l’entreprise. On est là pour veiller à ce que tout fonctionne, dans le détail, depuis le choix des mots jusqu’au positionnement du logo sur la signalétique… Ça oui, on fait de tout, mais jamais n’importe quoi ! Bon, Cécile, tu t’occupes de la carte de vœux avec cette idée-là et zou…
Et là, Malou, avec ses grandes jambes, file à son poste, très vite suivie de Julie et Laura. Pierre est déjà au studio. Cécile n’en revient pas, elle tient son crayon d’une main toute molle sur une feuille toute… blanche.
« Cette idée-là ? »
Pas question de déranger Malou, elle monte une vidéo, casque sur les oreilles. Julie a la tête dans son nuancier Pantone. Cécile s’approche de Laura pour tenter une conversation mais elle coupe court : “Attends, parce que là, je suis en train de faire un css dynamique pour les templates de mon site, alors…”
Cécile écrit un peu tout ce qui lui passe par la tête :
« Expression c’est comme un chef d’orchestre, qui coordonne, met en exergue les talents complémentaires de chacun… »
Pierre revient de ses prises de vues en studio : “Alors, ces vœux, c’est prêt ?”
Cécile lui tend ses petits brouillons.
— Mais c’n’est pas du tout ça qu’on avait dit. On avait parlé d’homme-orchestre !
— Mais non, Laura, elle avait dit que l’homme-orchestre, ce n’était pas terrible.
— Mais après on était revenu à l’homme-orchestre.
— Oui mais moi, je suis allée répondre au téléphone à un client, je n’ai pas suivi l’affaire. C’est bien le client, la priorité dans cette entreprise, non ?
— Ouaih, bon, imprime ce que tu as fait, un dessin et zou…
— Un dessin ? Ah ça non !
— Bon ben, vois avec Laura, elle sait dessiner, elle. Et tu donnes le tout à Julie ou Malou pour la mise en pages.

— Oui, ben bon, hein, de toute façon, les clients, y’a que les bonbecs qui les intéressent…

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Les personnages évoqués dans cette saynète
existent bel et bien, mais ils n’ont en réalité
aucun des défauts et travers
ici évoqués.
Ils sont compétents, à l’écoute, passionnés
et investis dans leur travail.
Ah, si, si.
Si.
ils partagent quand même
un petit péché bien réel :
un goût immodéré
pour les bonbecs
et
autres
lichouseries…