Deuxième idée (voir la première sur ce blog) qui m’interpelle dans cet article de Télérama, je cite :

Nous façonnons des outils, et ensuite ce sont eux qui nous façonnent. Ainsi, l’invention de la carte a jadis bouleversé notre perception de l’espace, qui s’étend désormais bien au-delà de ce que nous voyons. La création de l’horloge a chamboulé notre conception du temps, débité en tranches égales qui rythment nos journées. Et Internet ? Google cristallise à lui seul la menace d’un bouleversement profond de notre mémoire.

Google ? Eh oui, selon l’auteur, nous nous servons d’internet en général, et bien sûr de Google en particulier, pour déléguer une partie de notre mémoire. Plus besoin de retenir une information que l’on sait pouvoir retrouver en un clin d’œil ! L’avenir appartient désormais aux créatifs, davantage qu’aux érudits, fait remarquer l’auteur, citant le neurobiologiste Étienne Koechlin*.

Curieusement, les commentaires à cet article, que l’on peut lire sur le blog de Télérama, sont globalement hostiles aux « technologies numériques » et aux « écrans ». Pour ma part, je trouve plutôt enthousiasmante cette évolution qui m’apporte sur un écran toutes les connaissances du monde, qui me donne une mémoire gigantesque, infinie. À moi d’apprendre à m’en servir.

Pierre Réguer

* Mais il ne précise pas la source… La citation est introuvable par ailleurs, sinon dans les publications qui ont elles-mêmes cité l’article de Télérama. Voilà l’inconvénient de cette mémoire virtuelle et publique : elle peut très vite être polluée par on ne sait qui, on ne sait quoi.